Retour sur les faits météorologiques marquants de 2023
Des températures une nouvelle fois record
En 2023, l’indicateur thermique national a atteint 14,40°C, soit la deuxième année la plus chaude depuis le début des relevés météorologiques en 1900. Cela représente une augmentation de +1,44°C par rapport à la moyenne de référence de la période 1991-2020. Les trois années les plus chaudes ont été observées au cours des quatre dernières années.
Ce constat implacable démontre une accélération irrémédiable du réchauffement climatique sur notre pays. En 2023, aucun mois n’a été en-dessous des moyennes de saison, à l’exception d’avril, qui était parfaitement à l’équilibre (0,0°C). Tous les autres mois ont affiché des excédents thermiques, dont quatre ont présenté une anomalie supérieure ou égale à +2°C :
juin | +2,5°C |
septembre | +3,6°C |
octobre | +2,6°C |
décembre | +2,0°C |
Au total, 265 jours (soit 73 %) ont été plus chauds que la normale, contre 110 jours (soit 27 %) en-dessous.
Bien que nous ayons observé quelques périodes un peu fraîches (fin janvier, fin février-début mars, fin juillet-début août, fin novembre), les périodes chaudes ont prédominé cette année. En point d’orgue, une canicule exceptionnelle a été enregistrée fin août, avec une intensité et un caractère tardif sans précédent, ainsi que deux autres vagues de chaleur historiques pour la première moitié de septembre et pour début octobre. La quasi-totalité des villes françaises ont atteint une anomalie de +1°C pour l’année 2023.
Et une pluviométrie contrastée
L’année 2023 a été caractérisée par d’importants écarts de pluviométrie, selon les mois et les régions. Ces variations n’ont cependant pas eu d’impact significatif sur le bilan annuel qui est resté pratiquement équilibré (+2% par rapport à la moyenne 1991-2020).
Les premiers mois de l’année ont été marqués par des conditions très sèches. Le mois de février (-73%) a été le quatrième mois le plus sec jamais enregistré en France depuis 1959. Bien que le mois de mars ait été plus humide (+43%), il n’a pas permis de compenser le déficit de pluie, entraînant d’importantes sécheresses dans certaines régions, notamment près de la Méditerranée.
Cependant, à partir de la mi-octobre, des pluies abondantes se sont abattues sur la majeure partie du pays, provoquant des crues généralisées et parfois catastrophiques, principalement dans le Pas-de-Calais. Les mois d’octobre (+36%) et surtout de novembre (+51%) ont donc été nettement excédentaires.
Bien que le bilan national soit proche de la moyenne, des disparités géographiques existent. En effet, plus des trois quarts du pays ont atteint ou dépassé leur norme pluviométrique annuelle, grâce à cette seconde moitié d’automne et de début d’hiver abondamment pluvieux. Les régions de Nouvelle-Aquitaine, d’Ile-de-France, des Alpes, du Cotentin, des Ardennes ou encore entre le Pas-de-Calais et la baie de Somme ont connu des excédents pluviométriques allant jusqu’à +20 à 30% voire plus. Ces villes excédentaires ont cependant été compensées par une année particulièrement sèche sur l’ensemble du pourtour méditerranéen.
Les villes du Languedoc, du Roussillon, de la Provence, de la Côte d’Azur et de la façade orientale de la Corse ont enregistré des déficits allant jusqu’à -40 à -60%. La vallée du Rhône, une partie de l’Auvergne, la plaine d’Alsace ou encore le nord de la Bretagne ont également connu des déficits de l’ordre de -10 à 20% selon les villes.
Qu’est-ce que cela engendre ?
Un tel constat entraine évidement des conséquences sur la gestion des espaces sportifs engazonnés.
Tout d’abord, la modification de la dynamique des bioagresseurs (maladies, ravageurs, adventices). Cette dynamique s’est quelque peu transformée et est devenue plus difficile à prédire.
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- Le réchauffement climatique permet à certaines adventices de gagner davantage de terrain chaque année vers le nord du territoire.
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- Certains insectes ravageurs profitent de l’augmentation des températures pour prospérer davantage. Le froid hivernal étant moins intense, il s’avère insuffisant pour éliminer ces parasites.
- La santé des plantes est directement menacées par ces désordres climatiques :
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- Le froid hivernal permet parfois de limiter le développement de certaines infections. Ces dernières années le froid est moins marqué, ce qui permet aux agents pathogènes de survivre plus facilement.
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- Les printemps précoces succédant à des hivers doux peuvent favoriser le développement de maladies. Les champignons se réveillent plus tôt avec l’augmentation des températures et attaquent les végétaux encore fragiles et sensibles.
- La hausse des température et l’allongement de la période estivale avec des canicules tardives permet aux maladies de saison chaude (le dollar spot) d’apparaitre, de se propager, et de s’intensifier sur de plus longues périodes.
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D’autre part, la planification de l’intendant est régulièrement perturbée par ces changements climatiques: La modification du régime de pluviométrie, les sécheresses précoces (février, mars), la hausse des températures, les épisodes de canicules tardifs…
Certains évènements sont imprévisibles et se déclenchent rapidement, demandant aux équipes de réagir et de s’adapter toujours plus vite aux conditions météos. Les restrictions d’arrosages et les périodes de sécheresse l’été ne facilitent pas la tâches de l’intendant non plus. Ils demandent une adaptation constante tout en définissant une stratégie de développement durable sur le long terme pour permettre d’envisager l’avenir plus sereinement tout en économisant les différentes ressources. Nous devons nous adapter à cette « nouvelle » saisonnalité et faire en sorte de travailler avec la nature et non contre nature.
Pour s’adapter à cette nouvelle saisonnalité il est important prendre des notes et de les conserver (les fameuses datas). Vous pourrez faire un bilan et vous en resservir la saison suivante. Conserver ce qui a fonctionné et ajuster ce qui a moins réussi.
En plus de ça, vous disposez d’outils d’aide à la décision. Ils s’avèrent être de précieux alliés qui vous permettront lorsque vous êtes indécis de faire les bons choix et de prendre les bonnes décisions.
J’en profite pour vous annoncer le lancement début MARS de notre nouvelle application dédiée à l’entretien des gazons sportifs. (plus d’informations à venir)
Vous pouvez retrouver nos différents O.A.D. sur notre site internet
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Méteo ProfessionnelleCalcul Degrés JoursHistorique des données climatiques
Références
adapté de :
Bilan climatique de l’année 2023, sur le podium des années les plus chaudes en France – Météo France
Bilan météo et climatique de l’année 2023 : au second rang des plus chaudes en France et de nombreux extrêmes – Météo Paris